La pêche ne fait pas seulement partie de l’identité culturelle de la Norvège, c’est aussi l’un des secteurs économiques les plus vitaux du pays. Des eaux riches en cabillaud des Lofoten aux ports animés de Tromsø et d’Ålesund, la pêche nourrit les communautés côtières depuis des siècles. Aujourd’hui, cette industrie patrimoniale joue toujours un rôle clé dans l’économie nationale.
En 2021, la flotte de pêche sauvage norvégienne a débarqué environ 2,59 millions de tonnes de poissons et de crustacés, pour une valeur de 23,9 milliards de couronnes norvégiennes. L’industrie des produits de la mer représente environ 3 % du PIB norvégien et soutient plus de 90 000 emplois directs et indirects. Dans les régions septentrionales telles que le Finnmark, la pêche représente plus de 10 % de l’emploi dans le secteur privé, et dans certaines municipalités, telles que Gamvik et Båtsfjord, cette part est supérieure à 40 %.
En raison de l’importance croissante accordée à la traçabilité, aux préoccupations environnementales et à la diversification des exportations, le secteur norvégien de la pêche devrait connaître une croissance de 15 à 20 % d’ici à 2030. Toutefois, cette croissance dépend de l’adoption de la numérisation et de la garantie d’un accès fiable à des connexions à haut débit, quel que soit l’endroit où l’on se trouve.
La numérisation en mer : Du web au réseau
Aujourd’hui, les navires de pêche sont de plus en plus axés sur les données. Les outils numériques permettent aux opérateurs de réduire les coûts, d’améliorer la durabilité et de respecter les réglementations en matière d’exportation. Les principales applications sont les suivantes :
- Documentation électronique sur les captures pour se conformer aux normes d’importation de l’UE et de l’Asie
- Surveillance du carburant et du moteur à l’aide de capteurs pour la maintenance prédictive
- Mises à jour des conditions météorologiques et de l’état de la mer pour des itinéraires plus sûrs et plus efficaces
- Diagnostic à distance et formation de l’équipage pour améliorer les performances et le bien-être
Mais pour que ces systèmes fonctionnent efficacement, ils dépendent de connexions stables et de grande capacité. Le long des fjords, des îles et des zones de pêche de l’Arctique norvégien, les réseaux mobiles sont souvent hors de portée, ce qui fait du satellite la seule option réaliste.